L'ABéCédaire des maladies : Maladies en D
Retour à l'abécédaireClassement par ordre alphabétique
Démodécie, Dépilation, Dermatite, Dermatite atopique, Dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP), Dermatoses, Desquamation, Diabète insipide,Diabète sucré, Diarrhée, Diurétique, Dysplasie de la hanche, Dysplasie du coude
Les maladies commencants par D
Démodécie : Affection parasitaire due à un acarien qui se fixe dans un follicule pileux et qui survient chez de très jeunes chiens à partir de 3mois. Elle a plusieurs particularités : la grande majorité des chiots est porteuse de ce parasite, mais quelques-uns seulement vont développer l’affection, essentiellement à l’occasion de mauvaises conditions d’élevage ou de phénomènes d’immunodépression. De plus, il est difficile d’éliminer définitivement le parasite et l’affection peut réapparaître ultérieurement au cours de la vie adulte. La démodécie se traduit par des dépilations, du prurit et elle s’accompagne souvent d’une composante inflammatoire. Elle siège à l’extrémité des membres et autour des yeux ou – dans la forme disséminée – sur l’ensemble du corps. Enfin, il n’est pas rare que cette affection se complique d’une surinfection bactérienne (pyodémodécie) difficile à guérir et qui est extrêmement grave si elle n’est pas traitée.
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Dépilation : cf. alopécie
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Dermatite : Inflammation de la peau.
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Dermatite atopique : Dermatite très prurigineuse et fréquente, caractérisée par des réactions d’hypersensibilité, allergie, développées après l’inhalation de pneumallergènes : pollens, poussières etc. L’influence de l’hérédité semble admise et plusieurs races y sont prédisposées, dont les terriers et les setters. De caractère saisonnier, elle apparait chez de jeunes chiens et se manifeste par des démangeaisons importantes, des pertes de poils ainsi que des rougeurs, parfois surinfectées (croûtes). On la retrouve principalement sur la face, la face ventrale des cuisses, les espaces interdigités (entre 2 doigts), la région périanale.
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Dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) : C’est la salive que les puces inoculent dans la peau lors d’une piqûre qui déclenche chez certains chiens des réactions d’hypersensibilité se manifestant par des démangeaisons cutanées, des pertes de poils, surtout en région lombaire qui peuvent se surinfecter après. L’évolution de ces lésions chez certaines races (berger allemand, cocker) peut être extrêmement rapide (quelques heures). Il est également possible d’observer des plaies de grattage sur certaines parties du corps. Cette affection se rencontre surtout l’été et il est plus facile de prévenir l’infestation de puces en traitant le chien dès le printemps plutôt que d’avoir ensuite à traiter l’ensemble du problème : hypersensibilité, infestation du chien et environnement.
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Dermatoses : Affections cutanées d’origine parasitaire, allergique ou inflammatoire. Dans le cas des affections parasitaires, on rencontre les gales (démodécie, gale sarcoptique, cheilletielloses) et les mycoses (teignes …). Les autres sont souvent causées par des allergies (dermatite allergique aux piqûres de puces, dermatite atopique) : fréquentes chez les chiens, elles ont pour symptôme principal le prurit. Certaines dermatoses entraînent des pertes de poil plus ou moins importantes (alopécies) ou des infections (pyodermites).
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Desquamation : Chute de la partie superficielle de la peau sous forme de lamelles.
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Diabète insipide : Il peut être dû à un dérèglement hormonal hypophysaire (insuffisance de sécrétion d’hormone antidiurétique, ou ADH), à un trouble psychologique (potomanie) ou, plus rarement, à des lésions rénales. Des examens permettent d’en déterminer l’origine exacte et de le traiter. Il se manifeste par une augmentation importante et permanente de la quantité des urines émises, qui sont alors très diluées, et par une exagération de la soif. S’il s’agit d’une origine hypophysaire, le traitement consiste à administrer chaque jour de l’hormone antidiurétique par la voie des conjonctives oculaires (collyre). En cas de potomanie, la correction du problème initial et l’administration temporaire d’un anxiolytique guérissent le chien.
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Diabète sucré : Il se caractérise par une augmentation de la concentration du glucose (sucre) dans le sang et par sa présence anormale dans les urines. Les chiens obèses, sédentaires, les femelles en période postœstrale (Cf. article cycle génital de la chienne) ou en gestation y sont prédisposés. Les chiens atteint de ce genre de diabète boivent beaucoup plus et urine également plus. Il peut y avoir l’apparition très brutale d’une cataracte. Le chien est maigre, ses urines ont une odeur caractéristique de pomme reinette. Si le chien n’est pas soigné, il tombe dans le coma et meurt. Une prise de sang et une analyse d’urine confirmeront le diagnostic. Le diabète du chien est dans la majorité des cas insulinodépendant. Le traitement consiste donc à faire des injections d’insuline (hormone hypoglycémiante) une ou deux fois par jour. Le type, la quantité d’insuline à injecter et la fréquence des injections sont souvent difficiles à déterminer, et le vétérinaire pourra hospitaliser l’animal une journée afin de faire des contrôles réguliers de la glycémie après l’injection d’insuline. Il faut stériliser les chiennes diabétiques avant d’envisager d’équilibrer le diabète : par un mécanisme complexe d’interférence hormonale, les œstrogènes (hormones de la reproduction) maintiennent un taux élevé de glucose dans le sang.
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Diarrhée : Elle traduit une inflammation de l’intestin. Les selles peuvent être très liquide, non moulées, avec présence d’aliments non digérés, ou, au contraire, molles, en tas, entourées de glaires. La fréquence des défécations peut être augmentée, c'est-à-dire plusieurs fois par jour, ainsi que le volume des selles faites. On peut éventuellement retrouver du sang frais (rouge vif) ou digéré (noir). Il faut également essayer de voir s’il y a d’autres symptômes : douleur abdominale, vomissements, abattement. Tous ces symptômes permettront au vétérinaire de localiser l’origine de la diarrhée à l’intestin grêle ou au gros intestin. Si le chien est victime de diarrhée, il ne faut pas lui donner à manger durant 24heures, puis le réalimenter petit à petit avec des repas à base de riz très cuit, et lui donner avec le jus de la cuisson avec de la viande blanche. Par contre si la diarrhée persiste et que votre chien n’est pas en forme, il faut consulter un vétérinaire
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Diurétique : Substance qui entraine une augmentation de la sécrétion urinaire.
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Dysplasie de la hanche : cf. article sur la dysplasie (Voir cet article en cliquant ici)
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Dysplasie du coude : Cette affection connaît une incidence croissante ces dernières années en Europe. Le problème se pose dans les mêmes termes que la dysplasie de la hanche (Cf. article sur la dysplasie de la hanche) bien que, selon les cliniciens, la dysplasie du coude soit plus invalidante ; l’articulation du coude supporterait 80% du poids du corps selon certains auteurs. Cette dysplasie peut être le résultat de deux affections : l’ostéochondrite dissécante (Cf. ostéochondrose) et la fragmentation du processus coronoïde. Elles apparaissent à la suite d’un trouble de l’ossification pour la première, d’une croissance anormale des os de l’avant-bras pour la seconde et d’une forte sollicitation mécanique de l’articulation. La dysplasie du coude atteint les chiens de quatre ou cinq mois, des races de grande taille, souvent de manière bilatérale. Pour tous les auteurs, la prédisposition génétique ne fait pas de doute, mais l’excès alimentaire est un facteur déclenchant important. Cette dysplasie provoque une réaction inflammatoire, une tension dans la capsule articulaire, une augmentation de volume de l’articulation, de la douleur et donc une boiterie. L’évolution se fait rapidement vers un processus arthrosique sévère : articulation enflée, douloureuse à la palpation et surtout en flexion ; on observe des bruits de frottement, une réduction de la mobilité, une rotation externe des membres antérieurs, les coudes sont collés au corps. La boiterie étant intermittente au début, il est vivement conseillé aux propriétaires d’un chien d’une race prédisposée de consulter immédiatement. Vers dix ou quatorze mois, le processus est déjà installé. Le diagnostic est radiologique ou arthroscopique et le traitement est médical et/ou chirurgical.
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